Réflexions personnelles : Mes décisions de vie auraient-elles pu être meilleures ? 

Aujourd’hui, j’ai décidé de partager quelque chose qui me tient à cœur, car je pense que nous sommes nombreux et nombreuses à ressentir la même chose et qu’il est important d’en parler. Je vais essayer d’être le plus vulnérable possible, sans camoufler mes sentiments.

J’ai 28 ans aujourd’hui et, avec le recul, je vois ma vie comme une série de décisions moyennes. Ce ne sont pas de mauvaises décisions, loin de là, mais elles auraient pu être bien meilleures. Depuis que j’ai commencé ma vie d’adulte, j’ai le sentiment que mes choix, notamment professionnels, n’ont pas été à la hauteur de mes ambitions.

Je veux être reconnaissante, car je sais que ma situation est privilégiée. J’ai un travail, un toit au-dessus de ma tête et de quoi manger. Je peux m’offrir des vacances et, de temps en temps, une sortie au restaurant. Beaucoup de gens n’ont pas cette chance, et je suis pleinement consciente de mes privilèges.

Mais malgré cela, mon esprit me joue des tours. Ces derniers temps, je me dis que les décisions que j’ai prises auraient pu être bien meilleures. À commencer par l’école, je me dis que j’aurais pu mieux travailler, faire de meilleurs choix d’études. Il en va de même pour le travail, où j’en suis à mon quatrième emploi à l’âge de 28 ans, sans me sentir satisfaite. Il manque toujours quelque chose, un sentiment de stagnation, un retard ou une absence de progression.

J’aspire à ressentir ce que c’est que d’être excellent dans quelque chose, de briller, d’éprouver ce sentiment d’accomplissement que beaucoup de gens connaissent. Je me demande parfois si toute ma vie sera marquée par cette impression de médiocrité. Pourtant, je sais que j’ai des qualités particulières : une grande sensibilité, une bonne écoute, une forte empathie. Malheureusement, ce ne sont pas ces qualités qui sont recherchées dans le monde professionnel. Ce sont la compétence et la performance qui sont valorisées, et dans ces domaines, je me sens tout juste moyenne.

Je pourrais me mentir et croire que je suis exceptionnelle, mais en réalité, je fais beaucoup d’erreurs d’inattention, j’oublie beaucoup de choses, j’ai du mal à me concentrer et à structurer mes pensées. Bien sûr, ce sont des choses sur lesquelles je peux travailler, mais je vois que c’est plus facile pour certains que pour moi. J’aurais voulu privilégier mes qualités et mes talents. On nous pousse à choisir une orientation à 17 ans, un âge où l’on ne se connaît à peine et où on ne connaît en aucun cas le monde du travail.

Je veille constamment à rester positive, mais je dois admettre que ce n’est pas toujours facile. Nous sommes tous conscients de nos faiblesses et des attentes que la société nous impose. Cette pression peut sembler être pesante alors que l’on veut juste subvenir à nos besoins primaires. Cependant, je me promets de suivre ce qui me passionne, ce qui m’apporte de la joie et du bien-être. Je refuse que mon estime de soi soit dictée par une grille de lecture imposée par la société. Je veux être la seule à fixer mes propres normes et à me juger sur mes propres compétences, et non sur ce qu’on me dit que je devrais savoir.

De même, je veux croire qu’il n’est pas trop tard pour accomplir mes rêves. La seule fatalité est la mort. Tant que je vis, tout est encore possible. Cela exige de sortir de ma zone de confort, bien sûr, car rester dans cette zone ne me rendra pas exceptionnelle mais me maintiendra moyenne. Je veux inspirer les jeunes, non par vanité, mais parce que j’aurais réalisé mes rêves et leur donnerai ainsi la force et le courage de poursuivre les leurs.

Pour conclure, cet article s’adresse à tous ceux qui, comme moi, se sentent parfois dans la moyenne. Ni génies, ni incompétents, juste des gens avec leur lot de contraintes et de vies ordinaires. Je ne vais pas prétendre que nous sommes exceptionnels, mais je crois fermement que chacun d’entre nous possède quelque chose d’unique. Nous avons tous des atouts que d’autres n’ont pas. Alors laissez-moi vous donner un conseil précieux : capitalisez sur ce que vous savez faire, sur ce que vous aimez. Peu importe que cela vous paraisse banal ou superficiel, faites-le si cela vous passionne et progressez dans cette voie. Car chaque pas en avant, aussi petit soit-il, est un progrès.


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