Mes chèr.e.s ami.e.s
J’ai décidé de commencer à écrire un blog après une réflexion personnelle au cours de laquelle je me suis demandé ce que je savais faire. C’est alors que j’ai compris : Je suis douée pour l’empathie, la recherche et encourager mon entourage. Cela peut paraître banal, mais je n’ai pas la prétention de dire que je suis une personne exceptionnelle. Je suis une jeune femme ordinaire avec sa propre histoire, ses forces et ses faiblesses.
Enfant, j’ai grandi dans un univers intérieur. Cet univers est certainement dû au fait que je sois fille unique, sans frère ni sœur. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvassé, eu la tête dans les nuages et fait preuve d’une imagination débordante. J’ai probablement créé un million de mondes imaginaires avec les histoires les plus folles. Enfant, j’étais persuadée que j’aurais fait un excellent réalisateur de films, tant les scénarios que j’avais en tête étaient nombreux et farfelus.
Mais ce n’est vraiment qu’à l’âge de 23 ans que ma prise de conscience de la vie, de mon essence, mon questionnement sur le sens de la vie a pris un tournant majeur. Je suis tombée amoureuse d’un « Bad Boy » et j’ai eu le cœur brisé. Ce chagrin d’amour m’a permis de remettre toute ma vie en question: de ma façon de dormir à analyser tous les choix que j’ai pu faire jusqu’à alors.
J’ai appris à me découvrir, à comprendre mes réactions, à les étudier et surtout à les remettre en question. Ensuite, j’ai lu d’innombrables livres de développement personnel, de religion et de philosophie pour essayer de m’améliorer encore et encore. Malgré ce travail acharné, je me sentais heureuse, mais pas euphorique. J’ai fini par reconsidérer ce que j’avais lu et ce que je pensais savoir de la vie. J’en suis venue à la conclusion que la souffrance fait partie de la vie, que je ne pourrai probablement jamais prétendre à l’apogée du bonheur parce qu’il n’existe pas éternellement. J’aurai toujours des problèmes, des préoccupations et surtout des yeux qui me montreront que la vie n’est pas toute rose. Combien de personnes souffrent au quotidien, perdent leurs proches, vivent des choses atroces. Bien sûr, ce n’est pas moi qui les vis, mais je ne peux pas croire que la vie est belle à 100% quand je sais qu’il y a toutes ces horreurs qui se passent non loin de moi.
Dès que j’ai obtenu mon diplôme, j’ai été envahie par un rêve. J’ai imaginé que j’allais être une boss girl, que j’allais gravir les échelons, que mes supérieurs allaient m’adorer, que j’allais recevoir prime sur prime, que j’allais être la meilleure. Puis, une fois de plus, la dure réalité et ma naïveté m’ont rattrapée. J’ai réalisé que le syndrome de l’imposteur était bien réel, que j’avais encore des peurs, des pensées limitantes qui me bloquaient et même des questionnements sur le monde du travail : « Est-ce que j’aime venir travailler tous les jours ? » « Est-ce que le salariat me convient ? »
Puis le COVID est arrivé, et cela n’a pas facilité les choses, car toutes ces questions tournaient en boucle dans ma tête. Je peux dire aujourd’hui que je suis entrée dans une phase dépressive. Je voulais disparaître, je trouvais la vie trop compliquée, je ne voyais plus de beauté dans la vie, seulement des contraintes. Je me disais : « Je n’ai pas demandé à venir au monde et me voilà avec cette pression de devoir payer un loyer et de vivre alors que je n’en ai pas envie ». Après 8 mois de dépression et 8 kg perdus, j’ai réalisé que mon état s’aggravait et j’ai décidé de retourner auprès de ma famille pour qu’elle puisse veiller sur moi.
Me sentir aimée dans mon environnement familial a été une bouffée d’air frais. Je suis restée plus de 8 mois chez mes grands-parents, qui cuisinaient pour moi tous les jours et me traitaient comme une princesse sans devoir rendre de comptes à qui que ce soit. Je me suis sentie plus forte et plus apte à affronter la réalité du monde. Ce séjour de 8 mois chez mes grands-parents m’a vraiment aidée à remettre la vie en question et, surtout, à voir les choses de leur point de vue. Eux, mes aïeux, qui ont vécu de nombreux problèmes « plus graves que les miens » dans des conditions plus difficiles, comment vivaient-ils leur vie ? Étaient-ils heureux au bout du compte ? Je me suis aperçue que, quels que soient les gens qui m’entouraient, quel que soit leur milieu social, pauvre ou riche, tous étaient attachés à la vie et personne ne voulait vraiment la quitter. Tout le monde autour de moi avait de l’espoir en la vie, malgré les difficultés de leur quotidien. Cela m’a amenée à rêver à nouveau, à vouloir voir grand pour moi-même, à être plus reconnaissante de ce que j’avais. Je me suis rendue compte de la chance que j’avais d’avoir une éducation, d’avoir un diplôme, d’avoir une certaine largesse au niveau des emplois que je pouvais occuper, ce qui m’a poussée à voir la vie différemment.
Passer du temps avec ma famille m’a permis de resserrer les liens, de profiter des bons moments, de rire avec eux et de vivre une vie de retraités, ce qui était, avouons-le, très agréable. Tous les matins, je me réveillais vers 10 heures, je prenais un bon petit déjeuner, puis je faisais du yoga. Je consacrais une partie de la journée à la recherche d’un travail et, le soir, j’allais me promener ou passer du temps avec mes proches. Pour terminer la journée, je lisais un livre. Cette routine, bien que simple, me plaisait beaucoup et plus les jours passaient, mieux je me sentais.
Et puis, un jour, j’ai trouvé un autre travail. J’ai dû quitter cet Eldorado familial et m’envoler pour retrouver la solitude dans un environnement plus hostile. Mais j’avais retrouvé la force et l’espoir et je me sentais prête à affronter le monde. Depuis, je me sens bien. Il s’est passé beaucoup de choses, mais je me sens mieux. Je continue à croire que la vie peut nous apporter des merveilles, que nous pouvons obtenir ce pour quoi nous avons toujours prié. Il m’arrive encore de m’interroger sur le sens de ma vie et de mon travail. J’essaie d’y répondre d’un point de vue personnel, en continuant à lire, à me documenter et à me former sur les sujets qui m’intéressent. J’ai fait du bénévolat auprès des sans-abri pour trouver un sens humain, et j’ai créé ce blog pour partager mes connaissances et libérer ma voix sur mes expériences et mes peines, dans l’espoir de vivre de nouvelles expériences et de saisir de nouvelles opportunités.
Merci pour votre lecture.
